Intervention de Agnès Firmin Le Bodo

Réunion du mercredi 16 février 2022 à 11h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Firmin Le Bodo :

Monsieur le directeur général, merci d'être venu échanger avec nous. La crise du Covid a constitué un choc sans précédent pour l'Assurance maladie, qui s'est retrouvée au cœur de la gestion épidémique. Je pense au pilotage du principe « tester, tracer, isoler », aux tests, à la vaccination, mais aussi à l'ensemble des actions menées pour maintenir l'accès aux soins indépendamment du Covid. La crise a agi comme un révélateur des forces et faiblesses structurelles de notre système de santé en pleine mutation. Cette mutation est d'abord démographique, avec le vieillissement croissant de la population et ses conséquences sur les besoins de santé et de prise en charge de la dépendance. Elle est aussi professionnelle, avec un décloisonnement nécessaire des professionnels de santé pour une meilleure prise en charge des patients, mais aussi avec la montée en puissance des professionnels paramédicaux. Enfin, il s'agit d'une mutation technologique, avec le déploiement des solutions de télémédecine et l'émergence du numérique en santé. Nous pourrions également évoquer les mutations liées à la réingénierie des études en santé. À l'heure du bilan, je veux rappeler que nous avons engagé des réformes d'ampleur sous cette législature pour faire face à de profondes transformations. Je pense à la loi OTSS en 2019, aux différents PLFSS, à la proposition de loi portée par Mme Stéphanie Rist visant à améliorer le système de santé ou encore aux accords du Ségur.

Je voudrais revenir sur les leçons de la crise sanitaire. Je dois saluer l'implication sans faille de vos services et la grande capacité d'adaptation, qui n'est historiquement pas si naturelle, des équipes de la CNAM. Leur mobilisation a permis de faire face et de maintenir la continuité du service public. Quels seront les effets d'hystérèse de la crise sanitaire sur l'Assurance maladie ? Je pense notamment au développement de la téléconsultation et aux stratégies d'« aller vers », qui ont permis de développer la vaccination. Je fais également référence aux liens avec les professionnels de santé et à vos liens, qui se sont renforcés, avec les ARS. Notre groupe Agir ensemble est aussi particulièrement attaché au renforcement de nos politiques de prévention en santé tout au long de la vie. Mieux vaut prévenir que guérir, que ce soit en matière de maladies chroniques, de santé sexuelle, visuelle, mentale, ou de perte d'autonomie. Il est clair que nous avons encore des marges de manœuvre importantes en termes de prévention. Comment la CNAM peut-elle impulser plus avant des actions de prévention pour que notre pays rattrape son retard en la matière ?

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