Vous l'avez rappelé, le développement de la pratique de la donnée de l'intelligence artificielle devient une stratégie de domination des États dans les différentes régions du monde. Je m'interroge sur les impacts sur la démocratie au sens large et notamment la manière de s'informer. Les récents scandales, notamment celui de Cambridge Analytica, ont montré l'impact sur les libertés individuelles. En effet, l' open data est une stratégie très intéressante pour la protection des données en France et en Europe. Mais se pose la question des pratiques individuelles. Votre fonction d'ambassadeur du numérique implique-t-elle des relations fortes avec les ministères chargés de la jeunesse et des sports, le ministère de l'enseignement supérieur, voire le service national universel ? En effet, il me paraît important de mettre en place des programmes d'acculturation sur les grands enjeux du numérique et de diffuser des messages pour mieux se protéger individuellement de cette potentielle fuite de données via les smartphones (les géolocalisations sont quasi imposées) et des réseaux sociaux. L'interaction entre ministères permet-elle aujourd'hui une acculturation populaire sur ces sujets ?