Nous utilisons aujourd'hui Zoom parce que l'outil fonctionne bien et qu'il est très simple d'utilisation. Nous sommes aussi face à un enjeu d'ergonomie. Il nous faut construire un modèle européen fonctionnel, simple et économe. Le problème est le même concernant les téléphones portables sécurisés distribués aux ministres pour éviter la fuite de certaines données industrielles ou politiques sensibles. En définitive, personne ne se sert de ces téléphones, car leur utilisation n'est pas simple, et chacun utilise son portable personnel qui peut être piraté. La performance obtenue dépend bien entendu des moyens. Par exemple, l'État chinois a apporté une aide de 75 milliards de dollars à Huawei pour le développement de la 5G. La capacité d'investissement des États dans les grandes entreprises mondiales est déterminante. Outre les moyens, les outils doivent susciter la confiance du consommateur. L'enjeu clé au niveau européen est de rétablir la confiance. La transparence en est une condition, mais elle doit être un outil et non une fin. Une fois la transparence établie, les applications proposées doivent permettre aux entreprises européennes de répondre à un marché.
Le marché de la visioconférence est désormais très important en Europe, car tout le monde l'utilise. Le succès de Zoom repose sur sa simplicité et sa performance : l'outil nous permet d'organiser aujourd'hui une visioconférence dans de bonnes conditions. Nous ne disposons pas d'un outil de qualité équivalente en France ou en Europe. Je suis favorable à la conduite d'un travail sur ce sujet. Une étude de marché pourrait être conduite en vue de gérer la cybersécurité de ces plateformes.