Au début de ce mandat, nous avons apporté un ensemble de valeurs et de règles qui sont le fondement de notre stratégie numérique. Quand je disais « shaping Europe stages the future », cela signifiait que notre point de départ est constitué de nos valeurs et de nos règles. Je crois qu'avec la covid, cela s'est encore plus accentué. Une autre dimension est celle de la résistance. Au début, nous disions qu'il faut être indépendant et fort pour imposer nos valeurs. Maintenant, nous avons aussi pu assister à la dépendance d'autres pays d'autres régions du monde. Sur le plan technologique également, nous devons nous renforcer pour ne pas être dépendants lorsque nous voulons nous-mêmes fournir les technologies. Je dis cela pour apporter une certaine nuance au concept de souveraineté numérique. Nous pouvons avoir de grands débats politiques sur la souveraineté numérique, être d'accord ou non, mais nous verrons négociation après négociation si les États membres nous suivent ou non. Lorsque nous parlons de gouvernance de données, nous nous demandons s'il y a des données qui ne doivent pas être partagées avec les pays tiers. Sur le sujet de l'intelligence artificielle, nous ne sommes pas protectionnistes, mais si quelqu'un veut placer un produit fondé sur l'intelligence artificielle sur notre marché, il devra respecter les mêmes règles que les nôtres.
Dans tout ce que nous faisons, l'aspect souveraineté apparaît. Les entreprises couvertes par le Digital Market Act et le Digital Services Act sont surtout originaires de pays tiers. Ce n'est pas par protectionnisme, mais parce que les grandes entreprises ne sont pas européennes. Les grandes entreprises européennes auront également à respecter ces règles. Nous verrons dans les mois et années qui viennent si ce que nous proposons arrive à maturité. J'ai assisté à beaucoup de discours, négociations et réunions de Mme Vestager, qui a toujours trouvé un écho très positif. J'ai l'impression que les choses se dirigent dans la bonne direction.