Bonjour à tous. Notre mission d'information poursuit ses travaux avec l'audition de la direction des achats de l'État (DAE) et de la direction interministérielle du numérique (DINUM).
Notre objectif est d'échanger avec vous sur la façon dont la commande publique peut être mise au service de la transformation numérique de nos administrations et de la construction d'une souveraineté numérique nationale ou européenne.
Nous recevons ce matin M. Nadi Bou Hanna, directeur interministériel du numérique et M. Michel Grévoul, directeur des achats de l'État.
J'aimerais d'abord que vous nous fassiez part de ce que recouvre, selon vous, la notion de souveraineté numérique. Ce concept fait l'objet d'une attention croissante de la part des pouvoirs publics, notamment depuis la crise sanitaire. Nous avons, au cours de nos auditions, eu l'occasion de recueillir plusieurs définitions de cette notion très large, que certains rapprochent parfois d'une forme d'autonomie stratégique ou décisionnelle. Je suis intéressé par le regard que vous portez sur ce concept et la façon dont il peut, selon vous, se traduire concrètement au sein de l'action publique.
En second lieu, je souhaiterais échanger avec vous sur le contenu de la commande publique française et ses liens avec la promotion de notre souveraineté numérique. J'aimerais notamment savoir si l'État privilégie ou non, lorsque cela est possible, l'acquisition de matériels, de logiciels, de services numériques français ou européens. Je suis intéressé à connaître sur ce point votre analyse des forces et faiblesses de l'offre numérique française et européenne, et la façon de remédier à nos éventuelles carences.
Enfin, j'aimerais vous interroger sur la transformation numérique des acteurs publics, et plus particulièrement de l'État, puisque la DINUM et la DAE participent pleinement à ce processus d'ampleur. Je souhaiterais que vous nous présentiez la stratégie de l'État dans ce domaine, ainsi qu'un point d'étape sur la numérisation de nos administrations. Enfin, dans un contexte marqué par la recrudescence des cyberattaques en 2020, j'aimerais recueillir votre avis sur le niveau actuel de diffusion d'une culture de la cyberprotection au sein de la sphère publique.
Je vous cède maintenant la parole pour un propos liminaire d'environ dix minutes chacun, puis nous engagerons le dialogue sur la base des éléments que vous nous aurez apportés.