Tous les éléments sont en place pour atteindre l'interopérabilité. J'en veux pour preuve les initiatives en faveur de la création d'un cyber campus, c'est-à-dire un lieu de vie pour cet écosystème et ses entreprises. Mon entreprise de conseil en cybersécurité fait partie du projet de cyber campus. Nous n'avons aucun problème à partager nos visions sur l'évolution de la cybersécurité. Notre manière de coopérer, notre capacité à amener les bonnes compétences au bon moment et au bon endroit feront la différence. Bien sûr, la concurrence existe entre nos acteurs, mais il y a aussi beaucoup de complémentarité. La cybersécurité n'est pas possible sans les éditeurs de logiciels, sans les acteurs de conseil, sans les entreprises de services du numérique, sans les entreprises de conseil en technologies. Nous avons besoin de tout le monde. Cet écosystème échange beaucoup. Je suis témoin des discussions nourries qui ont lieu au sein de la commission des relations institutionnelles de Syntec Numérique. Tous les acteurs y sont réunis, nous discutons des évolutions réglementaires et nous étudions comment ces évolutions ouvriront des chemins propices pour le développement de l'écosystème numérique. Je ne vois pas d'incompatibilité a priori.
Mais il faut initier cette dynamique, et cela n'est pas si simple. L'initiative cyber campus va dans ce sens : elle nous aide à nous rencontrer, à être ensemble et à étudier comment dégager des pistes de développement encore plus pertinentes. Grâce au cyber campus, nous serons plus forts ensemble en France pour nous développer à l'international.