Vous avez souligné, à plusieurs reprises, que les Américains avaient pris conscience de l'inéluctabilité des problèmes d'espace, et qu'ils s'étaient pleinement engagés dans le numérique pour contrebalancer cette évolution. Si l'on se réfère au premier sens de la notion d'espace, à savoir l'Espace, situé au-delà de la surface de la Terre, nous observons que les Américains lancent, via des acteurs privés, des constellations de satellites pour être en capacité de communiquer partout sur tous les points du globe – c'est un autre projet d'Elon Musk. De notre côté, le commissaire européen souhaite lui aussi lancer sa propre constellation. Nous suivons ainsi les évolutions proposées par les Américains ou les Chinois, en nous efforçant de rattraper notre retard. D'après vous, avons-nous la possibilité, sur un certain nombre de technologies, de prendre de l'avance et d'être suffisamment proactifs pour assumer un leadership sur ces technologies indispensables à l'avenir ?