Ma question s'apparente à un constat. Depuis le discours de la Sorbonne, nous voyons qu'une dynamique s'est bel et bien amorcée, comme l'illustrent les annonces de ce matin à propos de l'Agence européenne de l'innovation.
J'aimerais que l'on revienne sur vos propos concernant les acteurs systémiques (GAFAM et BATX) et la possibilité, grâce à l'important fonds de l'agence européenne, de toucher plutôt les start-up ou scale-up à l'origine d'une technologie de rupture susceptible, par un effet d'entraînement, de changer la situation actuelle.
Quel regard portez-vous de ce point de vue sur la feuille de route française ? Nous assumerons la présidence de l'Union européenne au 1er janvier prochain. Est-il encore possible de franchir un palier, au-delà de l'agence, en vue d'une synergie entre souverainetés française et européenne ? Nous comptons en revendiquer notre part en proportion de ce que représentent nos écosystèmes. Comment voyez-vous cette volonté de financer en priorité les deep tech porteuses d'innovations de rupture, dans l'espoir, si ce n'est de combler notre retard, de trouver de nouveaux relais de croissance basés sur des modèles économiques nouveaux ? Estimez-vous la France capable d'incarner une doctrine relative aux enjeux de la souveraineté ?