Nous auditionnons M. Jean-Claude Laroche, vice-président du Club informatique des grandes entreprises françaises (Cigref) et président du cercle cybersécurité de ce dernier, ainsi que directeur des systèmes d'information (DSI) du groupe Enedis. M. Henri d'Agrain, délégué général du Cigref, appartient en outre à la Commission supérieure du numérique et des postes (CSNP), à titre de personnalité qualifiée.
Le Cigref est une association fondée en 1970 par Pierre Lhermitte, dans le but de promouvoir les échanges entre les grandes entreprises et les administrations publiques sur les enjeux du numérique. Il regroupe 150 membres, privés et publics. Il porte, avec d'autres acteurs, le French GAIA-X Hub, dont la première réunion plénière s'est déroulée le 22 janvier dernier.
Je souhaite vous poser trois questions et, pour commencer, une question rituelle de la mission : que recouvre la notion de souveraineté numérique ? Depuis la crise sanitaire, ce sujet fait l'objet d'une attention croissante de la part des pouvoirs publics. Je souhaiterais donc savoir comment le Cigref aborde cette question.
Vous êtes particulièrement mobilisés pour que la France, et surtout l'Europe, sortent de l'« excès d'angélisme » dont elles ont pu faire preuve par le passé, pour citer votre président, M. Bernard Duverneuil. Je suis intéressé par les priorités du Cigref et votre analyse des différentes initiatives européennes dans ce domaine.
Dans un deuxième temps, je souhaite échanger avec vous sur la numérisation des entreprises. Sous l'angle de la demande, quelles sont les attentes et les difficultés des entreprises françaises, mais aussi européennes ? L'offre est-elle en adéquation ? Nous parlerons notamment du cloud et de l'initiative GAIA-X. Nous sommes ouverts à toute proposition permettant d'encourager le recours à des solutions et à des matériels souverains.
Enfin, j'aimerais aborder l'enjeu de la cybersécurité sur lequel le Cigref est en veille constante. L'actualité est marquée par la révélation régulière de cyberattaques et la crise sanitaire a donné une visibilité nouvelle à cette menace qui devient de plus en plus sophistiquée. Je voudrais connaître vos attentes vis-à-vis des fournisseurs de service, mais aussi des pouvoirs publics. Nous avons pleinement conscience que la question cyber est un enjeu de confiance, de sécurité et de coût pour les entreprises, en particulier lorsqu'elles sont victimes d'attaques.
Je souhaite également vous entendre sur le volet formation aux savoirs et aux compétences numériques que nous mettons au cœur de nos travaux, avec des cycles d'auditions qui commenceront dans les jours qui viennent.