Intervention de Philippe Latombe

Réunion du jeudi 25 mars 2021 à 14h00
Mission d'information sur le thème « bâtir et promouvoir une souveraineté numérique nationale et européenne »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Latombe, président et rapporteur :

Nous auditionnons cet après-midi M. Fabrice Brégier, président de Palantir France et ancien directeur général d'Airbus. Notre mission d'information a répondu favorablement à la demande de Palantir d'échanger avec nous et de participer à nos travaux. Nous accueillons également deux spécialistes des questions numériques, M. Olivier Tesquet, journaliste à Télérama et auteur d'un ouvrage récent, « État d'urgence technologique : comment l'économie de la surveillance tire parti de la pandémie », et M. Olivier Laurelli, journaliste hacker et cofondateur du site Reflets.info.

J'aimerais évoquer trois sujets principaux.

Je voudrais d'abord savoir ce que recouvre, selon vous, la notion de souveraineté numérique. Cette question rituelle de la mission est importante. Le sujet fait l'objet d'une attention croissante des pouvoirs publics depuis la crise sanitaire. Lors des auditions passées, nous avons eu l'occasion d'entendre plusieurs définitions de cette notion très large, que certains rapprochent parfois d'une forme d'autonomie stratégique ou décisionnelle. J'aimerais comprendre comment, en tant qu'acteur privé américain spécialiste du big data, vous appréhendez cette notion.

Je souhaiterais également vous interroger sur les solutions technologiques que vous proposez, que vous nous les présentiez succinctement, nous fournissant à grands traits leur fonctionnement. J'aimerais aussi savoir ce qui fait leur spécificité par rapport à l'offre de vos concurrents. Alors que certains pays, dont la France, entreprennent de se doter d'outils souverains, je me demande comment vous analysez cette dynamique européenne et mondiale.

Enfin, je voudrais que nous revenions sur les critiques qui vous ont été adressées, concernant la protection des données et votre proximité avec certains acteurs étrangers. Je souhaiterais ainsi savoir quelles sont les garanties proposées à vos clients, notamment publics, pour éviter que des données sensibles ne fassent l'objet de captations indues. Ce point fait également le lien avec les enjeux d'extraterritorialité du droit américain, le Cloud Act, le Foreign Intelligence Service Act (FISA), sur lesquels nous travaillons. J'aimerais savoir s'il existe des finalités pour lesquelles vous auriez déjà refusé ou vous pourriez refuser l'utilisation de vos solutions technologiques.

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