Nous pourrions aussi nous interroger sur le point de savoir si la France trouve systématiquement un intérêt à reprendre à son compte les technologies que d'autres États utilisent.
Pour ce qui a trait au refus de recourir à la photographie couleur, je vous avoue n'avoir toujours pas saisi la raison qui le motive. J'entends l'explication relative au rachat d'une entreprise française par une entreprise américaine. Néanmoins, quand j'interroge des experts, y compris parmi les forces de l'ordre, on m'explique que la photographie en noir et blanc pose un problème opérationnel aux agents sur le terrain et que la couleur lui serait préférable.
Or, nous nous retrouvons avec une CNIe qui contient une photographie en noir et blanc. Pourtant, nous possédons la technique de la couleur, que nous ne manquons pas d'exporter. Le représentant d'IDEMIA, que nous auditionnions le 1er avril dernier, nous a indiqué que son entreprise l'employait. Pour leur part, grâce à leur partenariat avec leur entreprise nationale Veridos, les autorités allemandes, comme celles d'autres pays, utilisent une photographie en couleur sur leur CNIe.
Vous nous signaliez qu'en France, la demande d'une photographie en noir et blanc, ou en tons de gris, émanait de l'ANTS. Du moins ne vient-elle pas des forces de l'ordre.
Je réitère par ailleurs ma question sur le coût de revient, pour l'État, de la CNIe. À quel montant ce coût s'élève-t-il, à l'unité et tout compris ?