Je soulèverai une réserve. Nous ne contournerons pas l'obligation, sinon de conserver des guichets physiques, du moins de prévoir un substitut à la partie strictement numérique.
La situation actuelle en matière de délivrance et modification des cartes grises est éloquente. Pour la moindre demande, la numérisation intégrale de la procédure, l'impossibilité de se présenter devant les services de la préfecture, transforme un incident mineur en d'inextricables complications. Il en résulte une forte insatisfaction, notamment chez des personnes peu coutumières du numérique. En parallèle, nous assistons à l'émergence d'une économie de l'immatriculation des véhicules : partout en France, des officines apparaissent aux alentours des services préfectoraux, qui proposent aux administrés d'effectuer à leur place les démarches officielles d'immatriculation.