J'ai évoqué précédemment la notion d'hybridation. Nous évoluons d'un territoire vers un autre. Les compétences des ingénieurs doivent être préservées, mais il convient de les compléter par hybridation de sorte que leurs compétences initiales puissent s'exercer pleinement dans le territoire numérique. Nos collègues de Nokia et de la métallurgie, dans leur plan de sauvegarde d'activité avaient proposé une initiative intéressante qui consistait à conserver les compétences « cœur de métier » acquises, à procéder à un tuilage de deux ou trois ans, dans le cadre d'un groupement d'intérêt public qui aurait regroupé plusieurs entreprises, et à accompagner la mise en place de la 5G, notamment dans l'industrie, puisque la croissance s'y annonce forte. Ce projet, proposé par la CFE-CGC, n'a malheureusement pas été retenu. Dès lors, ces ingénieurs qui sont des spécialistes de la 5G devront se reconvertir, probablement dans le big data, aux frais du contribuable. Ils perdront une partie de leurs compétences, alors que nous proposions une alternative. Nous estimons qu'il est essentiel de garantir cette continuité de passage vers ce nouveau territoire. Il nous semble indispensable de préserver les compétences numériques qui permettent d'évoluer dans les secteurs un peu brouillés de l'espace numérique.