Les PME sont les laissées pour compte de la souveraineté numérique. Il n'existe actuellement aucune logique d'organisation. Les PME s'orientent vers des outils gratuits et elles se numérisent comme elles peuvent.
En revanche, les grands groupes ont pris la mesure de la transformation numérique, de la transformation digitale. La difficulté réside dans le choix entre une numérisation progressive et une bascule radicale vers des modèles plus orientés sur l'Intelligence artificielle. La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GEPC) n'est pas encore généralisée. Il est complexe de mesurer l'impact sur les emplois et les GPEC sont construites à horizon de deux ou trois ans. Or nous avons besoin d'une plus grande agilité afin d'être très réactifs. Il conviendrait de mesurer l'impact de l'Intelligence artificielle sur chaque emploi et chaque année, ce qui représente également une transformation technologique complexe.
Je suis très critique des écoles de l'Intelligence artificielle de Microsoft. Si le secteur public n'agit pas, le secteur privé agit. Or les certifications de ces écoles de l'Intelligence artificielle sont uniquement des certifications Microsoft. Nous formerons donc des Data Scientists de Microsoft. L'université de la Sorbonne propose un master Microsoft Learning. Il convient de prendre conscience que Microsoft pénètre tous les niveaux en France, y compris le secteur de la formation. Le logiciel utilisé pour l'école à la maison, Blackboard, est américain et il est hébergé par Amazon Web Services. Ce constat relève de la problématique de souveraineté. Nous sommes acteurs de la mise en place de la formation pour les enjeux numériques.