La CFE-CGC considère que le télétravail, tel qu'il a été mis en place à l'occasion de la pandémie, constitue un télétravail contraint. À titre d'exemple, dans mon entreprise, nous n'avons pas appliqué l'accord relatif au télétravail, mais le plan de continuité d'activité, c'est-à-dire la poursuite de l'activité à domicile. Cette distinction est importante, car le télétravail n'a pas été déployé, lors de la pandémie, dans les conditions dans lesquelles la CFE-CGC souhaite qu'il s'applique. En effet, nous estimons que, pour rester efficace, le télétravail peut être autorisé pour deux jours par semaine, ainsi que le démontrent la plupart des études menées à ce sujet. Nous ne sommes pas favorables à un télétravail à temps plein, parce que nous considérons que le présentiel est important.
Des défaillances majeures ont été enregistrées. Je me souviens notamment de la fameuse fusée américaine qui a explosé et la recherche des causes a montré que l'accident avait trouvé son origine lors d'une réunion tenue en conférence téléphonique au cours de laquelle, malheureusement, les intervenants n'avaient pas identifié l'ensemble des signaux faibles. Cet évènement démontre toute l'importance d'une présence physique aux réunions au cours de laquelle des échanges sont initiés.
Pour ce qui concerne l'avenir, je pense que seront mis en œuvre des modes de travail que nous qualifierons d'« hybrides ». En effet, un total retour en arrière n'est pas envisageable et un certain nombre de réunions se dérouleront à distance afin d'éviter les déplacements. Il serait néanmoins essentiel de préserver le présentiel.