Peut-on avoir « un coup d'avance » dans la régulation avec un système politique qui n'est pas forcément acculturé de manière globale à ces enjeux-là ? Nous nous en rendons compte tous les jours. Il faut regarder la vérité en face. Nous ne sentons pas que ces grands défis sont une préoccupation majeure. Ces sujets n'apparaissent pas comme des priorités dans la régulation, au moins nationale. On sent que l'Europe peut accuser une forme de retard, même si des efforts ont été réalisés. L'arrivée de M. Thierry Breton, par exemple, a pu accélérer certaines choses. Le temps politique est « à la traîne » – temps législatif, judiciaire – si on le compare au temps des affaires, au temps du numérique. Est-ce rattrapable ? Nous faisons parfois de la prospective avec certains étudiants et certains acteurs. Le système politique ne devrait-il pas être accompagné d'une Intelligence artificielle pour rattraper le retard ? De nombreuses questions se posent sur ces sujets.