Le premier confinement n'a pas, selon notre analyse, donné lieu à une concurrence entre le bitcoin et les titres financiers classiques. Autrement dit, l'attrait des cryptoactifs ne s'est pas renforcé au détriment des autres types d'actifs : nous avons également observé une augmentation du nombre d'ordres passés sur les titres financiers classiques. De nouveaux investisseurs, ne disposant que d'un petit capital, se sont mis à jouer en bourse ou à ouvrir des plans d'épargne en actions (PEA), parce qu'ils disposaient enfin de temps pour se lancer.
En revanche, vers la fin de l'année 2020, un mouvement très net est apparu en faveur des cryptoactifs. Des investisseurs, plutôt jeunes, ont vu la valeur de certains d'entre eux décupler. De belles histoires ont circulé, de spéculateurs engrangeant des bénéfices mille fois supérieurs à leur mise de départ. L'impression s'est imposée que les cryptoactifs constituaient un moyen de s'enrichir facilement. Rappelons que le bitcoin est un actif purement spéculatif. Beaucoup s'y intéressent, car peu d'actifs ont permis de réaliser de telles plus-values.