Une vingtaine de sujets me viennent à l'esprit, mais ils dépasseraient le cadre de cette audition.
Entre experts ou, du moins, entre ceux qui s'y connaissent en matière de nouvelles technologies, il arrive de céder à la tentation de « faire de l'art pour l'art », selon l'expression française consacrée, c'est-à-dire de recourir à la numérisation en vue de la simple satisfaction que procure le basculement vers le numérique. Nous ne devons pas perdre de vue dans l'intérêt de qui nous agissons, et nous demander si notre travail apportera une plus-value aux autres en tant qu'êtres humains, dans leur travail ou leur vie quotidienne. Une administration qui utiliserait le numérique uniquement par attrait pour les nouvelles technologies risquerait de perdre la confiance des citoyens et des entreprises. Il faut toujours songer à l'individu et à ce que la digitalisation lui apporte. Les citoyens nourrissent des craintes et des doutes qu'il convient de prendre au sérieux afin de les dissiper plutôt que de les balayer. Il importe de convaincre les usagers de l'administration que, loin de les priver de certains services, nous leur en offrons de supplémentaires.