J'ai été vice-président de l'Association des départements de France (ADF) jusqu'en juillet dernier, et j'ai été maire d'une commune rurale. Je ne parlerai pas des formations obligatoires. Cependant, il faut déjà exclure toutes les communes rurales de moins de 9 000 habitants, où les maires et adjoints ne reçoivent même pas l'indemnité totale à laquelle ils peuvent prétendre ! C'est pourquoi l'AMF fait œuvre de pédagogie, combat mené depuis longtemps, et que je salue. Dans les départements, d'après les retours de terrain, il semble que le congé, la suspension d'activité, ne fonctionne pas trop mal. Quant à la reconversion pour des maires, de quoi s'agit-il réellement ? Nous sommes des élus de terrain – pour quelque temps encore, je l'espère – et nous savons que les retours ne sont pas positifs. Un vrai statut de l'élu, voilà la question ! C'est d'ailleurs celle qui nous occupe aujourd'hui. Et je ne parle pas que du statut du député, mais aussi de celui du maire, de l'élu départemental, etc.
Nous avons pris la question par le biais de la parité. Mais nous savons tous que, pour les femmes, la question est encore plus complexe. J'ai été d'ailleurs ravi que l'on s'intéresse à la parité, et que l'on s'attaque au problème. Ces questions de formation et de reconversion sont essentielles. Toutefois la parité ne fait pas tout : je parle, par exemple, de l'exclusion de certaines catégories socioprofessionnelles. Récemment, à l'Assemblée, quand toutes les femmes se sont levées pour saluer la parité, j'ai dit : « Maintenant, aux ouvriers de se lever ! » Qui aurait pu se lever ? La question est donc bien celle d'un vrai statut de l'élu.