Même cela vous a été supprimé, sous prétexte d'économiser 800 000 euros. Comment ce chiffre a-t-il été établi ? Tout est tiré vers le bas, comme vous l'avez dit, monsieur le rapporteur. La réalité est difficile pour les parlementaires qui ne sont pas réélus. J'ai travaillé dans le secteur privé avant de devenir député. Je me rappelle qu'un député du Doubs, ayant perdu son mandat, s'est retrouvé sans travail ni indemnité, sans pouvoir rembourser le prêt de la maison qu'il avait fait construire. Le citoyen ne se rend pas compte de tout cela.
Cette réalité est totalement méconnue : par le peuple, par la population, comme par les nouveaux collègues ! Je leur dis cela quand je suis en mission avec eux : « Vous verrez dans quatre ans ! » Ils sont beaucoup plus jeunes, beaucoup plus de femmes sont présentes. Tous s'imaginent que l'avenir sera facile parce qu'ils auront été députés. Mais, en réalité, la situation est difficile. Un entrepreneur ne veut pas être marqué politiquement, et l'on ne peut être et avoir été : ceux qui vous faisaient des courbettes détournent le regard. La réalité peut être extrêmement difficile. Votre témoignage est très important, et j'espère que votre message sera transmis comme il se doit, pour que les collègues non présents puissent le comprendre et en tirer les conclusions nécessaires.
Plus que poser une question, j'ai laissé parler mon cœur. Monsieur Blessig, comment la question des déplacements a-t-elle été vécue ? Nous rencontrions souvent nos anciens collègues à l'Assemblée nationale ; ce n'est plus le cas. Quel dommage !