Je souhaite remercier nos deux anciens collègues pour leurs très intéressantes interventions. Nous sommes heureux de les retrouver dans cette maison. Je remercie Mme la présidente et M. le rapporteur d'avoir organisé ces deux auditions, qui sont précieuses.
J'aimais beaucoup ce que disait un grand Président de l'Assemblée nationale, Philippe Séguin, à savoir que la démocratie a un coût. Voilà des propos qui ne sont pas populaires. Cependant, l'honneur des démocrates est aussi de lutter contre les populismes. Oui, la démocratie a un coût. Madame Coutelle, nous ne devons pas nous excuser lorsque nous sommes en fonction. Nous restons normaux. Redevenir normal après le mandat, le sujet n'est pas là. Même au cours de mon cinquième mandat, je n'ai pas l'impression d'être anormal ! Soyons vigilants envers nous-mêmes, car nous sommes constamment sous la pression des populismes. Je dis souvent en plaisantant : « Rétablissons le suffrage censitaire ! » Il serait judicieux de relire les très beaux discours de Saint-Just à la Convention. L'indemnité n'existe pas pour engraisser les élus, mais pour les mettre à l'abri des tentations, et pour permettre à des filles et des fils du peuple – pas des filles, hélas, disons plutôt des enfants du peuple, d'accéder à ces fonctions. Ce préalable historique étant fait, je souhaiterais revenir sur la retraite moyenne des 1 350 députés pensionnés. À combien s'élève-t-elle exactement ?