Je peux vous répondre tout de suite : je suis totalement d'accord avec vous ! Cela permettrait effectivement de lancer une filière en électrolyse qui peut potentiellement trouver d'autres débouchés pour cet hydrogène propre. Toutes les conditions techniques sont réunies. L'industriel qui veut de l'hydrogène cherche seulement à ce que cela revienne au même prix, mais il lui est égal que son approvisionneur ait obtenu l'hydrogène en ayant craqué des hydrocarbures ou ayant fait tourner un électrolyseur. Il manque seulement une incitation ou une contrainte signifiant qu'il s'agit d'une priorité. Nous avons là un gisement assez susceptible, de surcroît, d'avoir des effets positifs dans d'autres secteurs, notamment si des modes de mobilité utilisant l'hydrogène se développaient ; c'est ainsi qu'une filière d'électrolyse serait mise en place.
Il ne manque plus que le signal ou réglementaire ou économique – a priori, plutôt économique, en répercutant, par exemple, le coût de la tonne de CO2 dans le coût de l'hydrogène fossile alors qu'il n'aurait pas d'incidence sur le coût de l'hydrogène non fossile ; cela créerait un différentiel entre les deux. Mais peut-être faudrait-il également réfléchir à des aides à l'investissement pour les premières installations d'hydrolyseurs. Cela mérite d'être étudié de près.
Mais il est certain que c'est le premier gisement à traiter, parce qu'il n'y a pas d'incertitudes quant à la consommation : elle existe !