J'aimerais revenir sur la biomasse. Notre président est très pointu sur les biocarburants mais de nombreuses questions restent en suspens en ce qui concerne la concurrence des usages. Dans le cadre de cette mission, nous avons essayé de quantifier : quelle biomasse est disponible sans attaquer les terres agricoles alimentaires ? La question est complexe mais nous avons besoin de visibilité pour tenir un discours clair aux agriculteurs : la biomasse doit venir des résidus de productions agricoles ou agroalimentaires.
Dans ma circonscription, certains agriculteurs m'annoncent qu'ils vont se lancer dans la méthanisation. Je suis très favorable à la méthanisation sauf s'ils me disent qu'ils vont planter du maïs pour s'en servir comme intrant. Il doit être clair dans la tête de chacun qu'il faut utiliser une certaine biomasse. Ensuite, on peut arbitrer entre biocarburants, biogaz, etc. Nous n'avons pas cette vision globale. Nous n'avons pas, non plus, progressé en ce qui concerne l'utilisation de la biomasse solide, fibreuse, pour faire les carburants de deuxième génération. Nous manquons de visibilité.
Nous avons aussi du retard, notamment par rapport aux Allemands, dans le domaine des carburants de synthèse.