. L'Europe s'est dotée d'un arsenal juridique conséquent dont la clef de voûte est la directive-cadre de 2000 complétée par plusieurs directives sectorielles. L'eau est essentielle à la croissance économique, à la santé humaine et à l'environnement. La gestion rationnelle de l'eau est donc un enjeu majeur de politique publique. L'accélération de l'urbanisation sur fond de croissance démographique et la transformation des dynamiques économiques traduisent à moyen terme une accentuation de la pression sur la ressource hydrique. C'est pourquoi il est nécessaire, comme vous le soulignez dans le rapport, de réviser la politique de l'eau. La présidence finlandaise entend promouvoir une politique agricole commune qui tienne mieux compte de ces enjeux. Sous son impulsion, un projet de directive révisée sur l'eau potable et un projet de règlement sur la réutilisation des eaux usées ont déjà fait l'objet de propositions du Conseil et du Parlement en première lecture. Elle souhaite obtenir un accord interinstitutionnel avant la fin de l'année. Où en sont les discussions sur ce sujet ?
Par ailleurs, et je suis d'accord avec vous, une refonte de la politique européenne de l'eau ne peut avoir lieu que dans un cadre environnemental, c'est-à-dire en complément des politiques climatiques, énergétiques et sur l'alimentation. Je crois qu'elle ne peut aussi avoir lieu que dans un cadre international. Sachant que l'Europe est capable de coordonner sa politique climatique avec le reste du monde (on le voit en ce moment avec la COP 25 à Madrid), comment l'Union européenne pourrait-elle se coordonner avec les organisations internationales ?