Ces amendements sont issus des propositions contenues dans le rapport sur la pénurie de médicaments de l'eurodéputée Nathalie Colin-Oesterlé. Pendant la crise du coronavirus, la Commission a mis en place la toute première réserve de matériel médical, RescUE. Nous souhaitons pérenniser ce mécanisme pour ces fameux médicaments essentiels bientôt définis, nous le souhaitons, à l'échelle européenne, qui risquent de faire l'objet d'une rupture d'approvisionnement. La création d'un établissement pharmaceutique capable de produire certains médicaments d'intérêt sanitaire et stratégique est essentielle pour la restauration d'une souveraineté européenne. Enfin, la notion de mieux-disant étant recommandée par la Commission, il apparaît opportun d'introduire dans les procédures d'appels d'offres la sécurité d'approvisionnement comme critère prioritaire, ou au moins équivalent à celui du prix, et d'éviter que le prix ne soit le seul critère.
La relocalisation des produits essentiels en Europe se heurtera à la question de la rentabilité de la fabrication pour l'industrie pharmaceutique. Certains produits pourront être assez facilement relocalisés avec des aides et de l'accompagnement ; pour d'autres, en revanche, il faudra sans doute permettre à un établissement européen de produire ces médicaments indispensables à notre réserve pharmaceutique.