. Le tableau comparatif dressé dans le rapport arrive à point nommé. En effet, à l'Assemblée nationale, trois propositions de loi ont été déposées concernant le bien-être animal dont un du groupe Écologie Démocratie Solidarité (EDS) dont je fais partie.
Bien que le bien-être animal ne fasse pas partie des compétences de l'Union, les institutions européennes lui donnent en pratique, entre les objectifs de la PAC et du marché intérieur, une place qu'il convient aujourd'hui de consacrer. La France a fait preuve d'audace en 2015, en consacrant le statut juridique de l'animal dans le code civil. L'animal est désormais un être vivant doué de sensibilité. Au sein du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, il a encore le statut de produit agricole.
Votre rapport traite de l'animal visible, il est regrettable qu'il ne traite pas de l'ensemble du règne animal, et notamment des insectes. Une approche holistique est nécessaire, prenant en compte l'impact global de l'homme sur le monde naturel et la biodiversité.
Il est surtout nécessaire de se pencher sur cet effarant constat depuis les années 2000, 85 % des insectes ont disparu. Ces chiffres doivent faire réagir. Notre rôle n'est pas seulement d'éviter la souffrance des animaux mais surtout d'éviter leur disparition.