Monsieur le ministre, force est de constater que l'Europe est entrée de manière plus positive dans la phase post-crise sanitaire qu'elle n'est entrée dans la crise sanitaire elle-même. Politiquement, le tandem franco-allemand semble être redevenu le moteur de l'Union et a permis d'initier un programme de relance très ambitieux. Le verrou du déficit a sauté, ce qui semble en avoir fait sauter beaucoup d'autres, et nous pouvons immédiatement en constater les effets. Je me garderai de penser que cette situation est formidable à long terme, mais elle a permis une plus large ouverture.
L'Union européenne semble aller mieux. Le désastre du Brexit et la communication hasardeuse de la Commission européenne durant les premiers temps de la crise sanitaire semblent avoir laissé place à de nouvelles ambitions. L'État de l'Union présenté hier par Ursula Von der Leyen et le programme que la Commission européenne entend mener semblent montrer qu'acte a été pris du nouveau monde sanitaire et social dans lequel nous entrons.
Pour le groupe EDS, je suis particulièrement sensible à l'ambition en matière de santé publique et concernant le Green Deal.
Alors que mes collègues du groupe EDS recevaient hier à Calais des amendes de la police nationale au seul motif de leur volonté d'aider des étrangers à vivre mieux leur migration, je me réjouis, au nom de mon groupe parlementaire, que la présidente de la Commission européenne ait annoncé son intention de mettre fin au sordide traitement réservé à ces femmes, ces hommes et ces enfants dans le cadre du règlement de Dublin.
La proposition faite par la présidente de la Commission de se plier à une ambition sur la réduction des gaz à effet de serre de moins 40 % à moins 55 % constitue une première mondiale : elle pourrait nous mettre sur la trajectoire du respect des accords de Paris. J'espère qu'il retiendra toute l'attention de votre gouvernement.