Monsieur le ministre, je tiens à vous féliciter une nouvelle fois pour votre nomination au gouvernement.
J'aimerais vous dire tout mon attachement à cette belle Europe, certes imparfaite.
Ma circonscription jouxte les frontières belges et luxembourgeoises, à une encablure des frontières allemandes. Elle compte 27 000 frontaliers, dont je connais bien la situation pour avoir été l'un des leurs durant une quinzaine d'années. Ils passent quotidiennement une frontière sans véritablement la voir, comme vous l'indiquiez ce matin sur les ondes radiographiques. Ces frontaliers souffrent et réclament davantage d'Europe et d'échanges en favorisant le co-développement et les co-financements de projets communs, lesquels sont aussi utiles aux Français qu'à nos amis luxembourgeois.
C'est pourquoi je caresse l'espoir que vous accepterez de vous rendre sur ce petit bout d'Europe qui est un véritable laboratoire à optimiser en raison de sa situation à mi-chemin entre Bruxelles et Strasbourg.
Je souhaiterais vous interroger sur le cadre financier pluriannuel et son articulation avec le plan de relance de 750 milliards d'euros. Ces deux budgets étant, a priori, distincts, j'aimerais savoir quel sera le pouvoir du Parlement européen sur le contrôle du fonds de relance et comment il pourrait être associé à sa mise en œuvre alors que ce mécanisme est externe au traité et à la procédure législative ordinaire.
En outre, la rubrique Environnement du CFP de 350 milliards d'euros vous semble-t-elle suffisante ? Pourrons-nous nous espérer que les financements complémentaires contribuent aux besoins évalués à 1 000 milliards d'euros dans le cadre du Green Deal de la Commission ?