Je vous félicite pour votre nomination et vous remercie de vos propos toujours très éclairants sur la situation de l'Europe qui se situe à un tournant de son histoire.
Je suis députée du Finistère et co-présidente du groupe d'études Économie maritime, et je me permets d'intervenir également au nom de mon collègue qui traite de la pêche dans les négociations du Brexit. Le négociateur Michel Barnier a déclaré à plusieurs reprises qu'un accord commercial avec le Royaume-Uni n'était envisageable qu'en cas de compromis sur la pêche. Hier, la présidente Von der Leyen a indiqué dans son discours que plus les jours passent et plus les chances de trouver un accord s'amenuisent.
Dans ce contexte, l'inquiétude grandit dans ma circonscription finistérienne. Les pêcheurs du Guilvinec sont très pessimistes. À l'issue de cette commission, j'assisterai au Conseil du comité national des pêches maritimes. Monsieur le ministre, dans l'hypothèse d'un no deal, comment l'Union européenne compte-t-elle protéger les pêcheurs et tous les acteurs de la filière ? Il faut savoir qu'un emploi à bord est lié à quatre emplois à terre. Quelle sera la position soutenue par la France au niveau européen pour venir en aide à ces territoires littoraux dont l'économie locale, l'emploi et l'attractivité seront très touchés par un no deal dont le spectre pèse visiblement sur l'issue des négociations ?