Nous avons évoqué le sujet avec l'OIT et cette question des délocalisations alimente la réflexion au niveau international. Beaucoup d'observateurs pensent que les plateformes ont intérêt à un cadre régulé qui les préserve de contentieux qui se multiplient. En outre, il faut garder à l'esprit qu'il y a différents types de travailleurs sur les plateformes. Ainsi ceux qui sont hautement qualifiés par exemple ne sont pas réellement concernés par le risque de délocalisation. S'agissant des travailleurs non qualifiés, nombre d'entre eux – chauffeurs, livreurs etc. – ne sont pas « délocalisables » compte tenu de la nature de leur activité. Enfin, il faut se féliciter que dans les pays voisins de l'Union européenne, comme les pays du Maghreb, le niveau de protection sociale et des salaires augmente, ce qui limite l'intérêt de la délocalisation.
La commission a ensuite autorisé le dépôt du rapport en vue de sa publication.