Intervention de Pierre-Henri Dumont

Réunion du mercredi 27 janvier 2021 à 17h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

Tout d'abord, je souhaitais exprimer un regret, celui du retrait du Royaume-Uni du programme Erasmus. Je considère que c'est un recul pour tous les étudiants, qu'ils soient européens ou britanniques.

En second lieu, étant député du Calaisis, je dois vous dire que les premières semaines post-accord nous ont montré qu'il y avait des frictions et que ces frictions étaient majoritairement du côté britannique et en particulier auprès d'entreprises qui n'arrivaient pas à faire les démarches administratives. Certaines cargaisons arrivent avec plusieurs jours de retard, avec des transporteurs qui doivent attendre des heures et des heures pour avoir des autorisations auprès des services du Département de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales (DEFRA). Comment peut-on expliquer ces retards du côté britannique alors que nous sommes en présence de flux qui ne sont que partiels ? Nous sommes actuellement à environ 60 % des flux en raison de la période du mois de janvier mais aussi de la pandémie.

Le troisième point que je souhaitais évoquer concerne la déclaration conjointe qui a été adossée à l'accord. La question de la réunification familiale et notamment des mineurs isolés soulève des interrogations. Dans l'accord, il était indiqué que le Royaume-Uni allait engager très rapidement des négociations bilatérales avec les Etats concernés afin d'établir les modalités concernant l'asile pour les mineurs non accompagnés et les migrants irréguliers. La question se pose en particulier au sujet de la réunification familiale qui ne peut plus exister du fait de la sortie de « Dublin III » du Royaume‑Uni, à laquelle s'ajoute la déclaration faite par Chris Philp, Secrétaire d'État britannique à l'immigration, à la Chambre des communes, qui a expliqué que le Royaume-Uni n'offrirait plus de route légale pour les mineurs non accompagnés qui souhaiteraient rejoindre le sol anglais.

Conformément à la déclaration conjointe, où en êtes-vous dans vos discussions bilatérales avec la France et quelles échéances vous donnez-vous ?

Enfin, nous trouvons anormal que ce soit le port de Calais qui doive payer pour les contrôles sur les personnes et en particulier sur les migrants présents au port. Ceci représente un coût de 8 millions d'euros au port de Calais, et nous voudrions savoir si le Royaume-Uni est prêt à prendre en charge ces dépenses, qui sont en fait directement liées au Brexit et à la politique migratoire britannique.

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