Elue d'une ville jumelée avec Hastings, vous comprenez que je sois soucieuse de la préservation de nos liens d'amitié. La question de la pêche a été un point de négociation particulièrement sensible. En dépit de la divergence de nos positions initiales, nous avons chacun réussi à faire des concessions et à atteindre un point de consensus satisfaisant. Nous espérons que le Royaume-Uni restera ouvert à une renégociation juste et coopérative avec l'Union européenne à la fin du délai de cinq ans et demi prévu dans les accords.
Il reste cependant des failles thématiques en ce qui concerne notamment les indications géographiques, l'agriculture biologique, les contrôles phytosanitaires, la crainte de réglementation des pesticides et la sûreté alimentaire mais aussi le règlement général de protection des données (RGPD).
En outre, nous avons été très contrariés quand, le 26 décembre dernier, le Premier ministre britannique a évoqué sa volonté de sortir du programme Erasmus. Chaque année, 35 000 étudiants étaient accueillis dans votre pays et 17 000 Britanniques avaient l'opportunité d'étudier dans un autre pays européen. Nous regrettons bien évidemment cette décision puisqu'au-delà des séjours d'échange, l'accès aux études outre-Manche sera désormais plus coûteux pour les jeunes Européens.
Boris Johnson a également annoncé vouloir provisionner 100 millions de livres pour financer le départ de 35 000 étudiants chaque année au sein d'un programme appelé « Alan Turing ». Hormis les Nord-Irlandais qui seront pris en charge par la République d'Irlande, j'aimerais savoir quels étudiants seront concernés et quelles parts de financements seront désormais consacrées à l'envoi d'étudiants britanniques en France et dans les autres pays de l'Union.