Intervention de Son Exc. Edward Llewellyn

Réunion du mercredi 27 janvier 2021 à 17h00
Commission des affaires européennes

Son Exc. Edward Llewellyn, ambassadeur du Royaume-Uni en France :

Merci pour ces messages de soutien et de solidarité face à la crise sanitaire.

En ce qui concerne la pêche, la première question qui m'a été posée était très technique. Je pourrais sans doute mieux vous répondre par écrit. Le Royaume-Uni et l'Union se sont accordés sur la méthodologie pour mettre en œuvre les dispositions du traité relatives à la pêche. Nous avons eu la nouvelle hier soir de la mise en place d'un système transitoire qui a été saluée par la ministre de la mer.

Notre campagne de vaccination est en effet d'ampleur inédite. Elle a commencé le 8 décembre 2020. Nous avons vacciné 7 064 387 personnes (administration d'une première dose). Nous vaccinons environ 250 personnes par minute. Nous avons vacciné environ 80 % de la population âgée de plus de 80 ans. Nous avons comme objectif de vacciner les quatre catégories de personnes les plus vulnérables, soit environ 15 millions de personnes, d'ici la mi‑février. Pour y parvenir nous avons plus de mille médecins généralistes, plus de 200 centres hospitaliers, et 6 centres « géants » de vaccination. Nous avons aussi mobilisé des lieux qui n'étaient pas destinés à cela, comme la cathédrale de Salisbury, qui s'est transformée en centre de vaccination. L'opération est commandée par un militaire.

Concernant l'Écosse, la position du Gouvernement britannique est claire : un référendum s'est tenu il y plus de 6 ans et il a donné un résultat clair en faveur du maintien de l'Écosse au sein du Royaume-Uni. Par exemple, le développement du vaccin à Oxford et la campagne de vaccination engagée, nous démontrent que le Royaume-Uni est plus puissant lorsque les quatre nations sont unies et coopèrent.

La coopération entre le Royaume-Uni et l'Union européenne ainsi que la coopération internationale pour la vaccination sont importantes pour nous car elles peuvent nous aider à affronter cette crise. La coopération internationale pour le vaccin, les masques et les autres moyens de protection doit être au cœur de nos efforts. C'est pourquoi, le Royaume‑Uni l'a inscrit à l'ordre du jour du G7. Il faut que les pays les plus pauvres aient accès au vaccin, pour mettre fin à cette pandémie.

Pour ce qui est de la délégation de la Commission européenne à Londres, le Royaume-Uni lui a fourni tous les éléments nécessaires pour qu'elle puisse travailler de manière optimale.

Concernant la pêche, tout est dans l'accord. Pour nous, c'est une bonne nouvelle que l'accord ait été trouvé. La Manche a toujours été une zone de pêche paisible, comme l'a souligné la Ministre française de la Mer en décembre, et ce sera toujours le cas à l'avenir.

L'opinion publique au Royaume-Uni réagit de la même manière qu'en France. Les citoyens veulent renouer avec une vie « normale » et en même temps les sondages montrent qu'ils comprennent le sens des mesures prises par le Gouvernement, même si elles sont strictes. Elles sont nécessaires pour préserver la santé publique et freiner la propagation du virus ainsi que des nouveaux variants.

Concernant la défense, le Premier Ministre annonce une augmentation importante de notre budget, la plus importante depuis la guerre froide. Elle tient compte de la situation de notre continent. Nous allons investir dans le développement de nos capacités militaires mais surtout sur leur modernisation. Nous modernisons par exemple notre commandement pour le secteur spatial. De même, nous développons une nouvelle organisation pour lutter contre les attaques liées à la cyber sécurité.

Par ailleurs, nous allons renforcer nos capacités maritimes. Nous avons toujours été un pays maritime et la Royal Navy a toujours joué un rôle fondamental pour garantir notre sécurité. Nous pensons qu'il est important de garantir la liberté de navigation au niveau mondial. Nous avons maintenant de nouveaux porte-avions. Notre porte-avion Queen Elizabeth sera déployé pour la première fois cet été, il traversera la Méditerranée avant de rejoindre l'océan Indien. Je pense que ce sera l'occasion d'une coopération avec la France. Nous allons également acquérir et construire treize nouvelles frégates pour la Royal Navy ce qui est une augmentation conséquente de notre flotte.

Enfin pour ce qui est d'Eurostar, nous avons conscience que le flux de passagers est réduit et que la situation économique de l'entreprise est difficile. Notre Gouvernement a des contacts réguliers avec Eurostar à ce sujet.

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