Monsieur le vice-président et monsieur le ministre, je vous remercie d'être présents aujourd'hui pour répondre à nos questions. La crise sanitaire que nous traversons, mais également les crises que nous avons connues au cours des dernières années, sont révélatrices de nos ambiguïtés, de nos forces et de nos faiblesses.
Je ne répéterai pas les questions soulevées par le président Jean-Louis Bourlanges. Toutefois, je me demande comment peuvent être conciliées les tensions entre ouverture et fermeture, souveraineté et dépendance, développement économique et développement durable, bilatéralisme et multilatéralisme, qui pèsent sur le libre étrange et les accords commerciaux, et comment les considérations politiques et géopolitiques sont prises en compte dans l'application des règles relatives au commerce.
Nous constatons des évolutions profondes sur ces différents points, et tous les États membres ne semblent pas être sur la même ligne, ce qui peut susciter certaines tensions même au sein de l'Union européenne. Par exemple, l'Allemagne craint une surenchère protectionniste, et a mis en avant lors de sa présidence de la Commission européenne l'accord avec la Chine, tandis que d'autres États membres se montrent plus réticents ou plus prudents. Comment les négociations progressent-elles, et comment pouvons-nous utiliser notre puissance commerciale, au travers des accords commerciaux, pour renforcer notre autonomie stratégique ?