Pendant la période du premier confinement, notre commission a conduit de nombreuses auditions sous la direction de notre regrettée présidente, Mme de Sarnez, et la question de la relocalisation d'un certain nombre de productions stratégiques s'est souvent présentée. Nous pouvons lire dans la communication de la Commission européenne au Parlement européen cette conviction naïve des bienfaits supposés d'un libre-échange forcené, notamment dans la volonté affichée de conclure hâtivement l'accord avec le Mercosur en dépit des oppositions qu'il suscite au regard du développement durable, de la déforestation ou du respect des engagements de l'accord de Paris.
Quelles actions la Commission européenne est-elle prête à engager afin de faciliter les relocalisations et d'incarner la nécessité d'une « Europe qui protège » ? En fait-elle assez contre la concurrence des pays à bas coûts ? Se défend-elle suffisamment face au géant chinois et n'est-elle pas allée trop loin dans l'ouverture ?