Nous nous félicitons de l'accord entre l'Union européenne et les États-Unis annoncé le 5 février dernier sur le contentieux entre Airbus et Boeing, qui suspend pour quatre mois les taxes douanières américaines en particulier pour la filière des vins et ouvre des perspectives meilleures. La taxe de 25 % imposée en octobre 2019 par les États‑Unis – qui constituent le premier marché pour les vins français – a coûté 500 millions d'euros à la filière en 2020. Cette taxe a été étendue par Donald Trump au cognac et à l'armagnac en janvier 2021. Cette perte s'ajoute aux conséquences de la crise de la COVID‑19. L'année 2020 aura alors été particulièrement difficile. Les exportations de vins français ont diminué de 14 %, pour un chiffre d'affaires de 12 milliards d'euros. Aujourd'hui, l'export est vital pour la relance de la filière des vins français.
Le moratoire de quatre mois doit être mis à profit pour trouver une solution définitive au conflit relatif à l'aéronautique et aboutir à un accord plus large, de manière à sécuriser nos entreprises sur le marché américain. Quelles sont les pistes de réflexion pour que le commerce entre l'Europe et les États-Unis soit le plus fluide possible ? Un nouvel accord transatlantique qui sanctuarisait le principe de souveraineté européenne, en fonction des filières stratégiques qui auront été identifiées afin de mieux préserver nos intérêts commerciaux communautaires et d'éviter des déboires comparables à ceux que nous venons de connaître, est-il envisageable ?