Comme vous le soulignez, on s'interroge souvent sur les faiblesses de notre politique de concurrence mais moins souvent sur les moyens dont nous disposons pour renforcer notre politique industrielle. Or, travailler sur nos forces comblera une partie de nos faiblesses actuelles.
Vous confirmez que depuis la prise de fonctions de M. Thierry Breton, l'Union a pris un tournant et se positionne désormais de manière offensive pour une politique industrielle durable et digitale. Mais, en dépit d'une volonté de plus en plus affirmée, votre rapport semble indiquer que la stratégie reste incertaine voire imprécise. La recherche d'une autonomie stratégique européenne semble freinée par les intérêts particuliers des États membres. En dehors de l'Airbus des batteries, il est difficile d'identifier les grands projets européens de demain. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce point ?
Je m'interroge également sur le niveau des subventions publiques européennes. Sont-elles satisfaisantes ? Elles représentent 1,75 milliard d'euros pour le projet micro‑électronique européen alors que Huawei aurait bénéficié de 75 milliards d'euros pour développer son offre de téléphonie.
Votre rapport nous confirme la place indispensable de l'Union mais il nous met au défi d'élever le niveau stratégique.