La question de la santé a démontré que lorsque nous sommes confrontés à quelque chose de concret, nous sommes en capacité de résoudre un certain nombre de problèmes et d'avancer au sein de l'Union européenne. La santé est une compétence d'appui de l'Union, ce qui signifie que nous ne pouvons avancer qu'en termes de coopération. Ceci explique d'ailleurs la difficulté de l'Europe au démarrage. Mais en utilisant les possibilités juridiques existantes, l'Union européenne a rendu possible une stratégie d'acquisition de vaccins en commun. La task force menée par le commissaire Thierry Breton prouve également que nous pouvons arriver à de substantielles réalisations malgré le cadre juridique en la matière.
La Commission a proposé trois règlements d'importance qui vont dans le bon sens pour permettre à l'Union de disposer d'un plan de préparation et de réaction face aux menaces transfrontalières en santé, anticiper et gérer les pénuries de médicaments ainsi que poser les bases d'une véritable politique de recherche.
La politique européenne en matière de santé interroge également d'autres secteurs, en particulier la politique industrielle, la politique de concurrence et la recherche. Aujourd'hui est prévue la création de l'agence HERA à l'image de la BARDA américaine, mais il conviendra de s'interroger sur les moyens octroyés.
Cette question de la santé constitue une thématique majeure pour le Sénat français, surtout en raison de la méthode retenue, qui consiste à travailler sur un enjeu européen pour faire avancer l'Union de manière concrète. Les citoyens s'approprieront le fonctionnement de l'UE lorsque nous traiterons de problèmes concrets quotidiens.