Intervention de Thierry Chopin

Réunion du mercredi 23 juin 2021 à 16h00
Commission des affaires européennes

Thierry Chopin, Président du comité de réflexion sur la présidence française de l'Union européenne :

Bonjour à tous, je vous remercie pour cette invitation.

Ce comité est composé de manière paritaire, et d'experts qui ont le plus souvent une expérience au sein des institutions. Ces membres proviennent d'horizons disciplinaires divers : économique, sociale, géographes et historiens. Cette diversité constitue un apport. Ce comité est composé également d'Allemands et d'Italiens et n'est donc pas seulement français mais ouvert aux autres États membres.

Il faut rappeler les trois objectifs principaux qui sont assignés à ce comité. Le premier est de mettre en perspective les principaux enjeux de la présidence française dans le temps, à court terme mais aussi à moyen et long terme compte tenu du contexte et des défis multiples qui sont lancés, depuis plusieurs années, aux Européens.

Par ailleurs, au-delà des enjeux qui sont directement liés à l'horizon de la présidence française, nos travaux s'inscrivent dans le cadre de la réflexion qui a été lancée avec la Conférence sur l'Avenir de l'Europe.

Enfin, la présidence française s'inscrit dans un rapport particulier entre les Français et l'Europe. La France est le pays de l'Union où l'euroscepticisme est le plus fort avec l'Italie. À cet égard, la PFUE pourrait être l'occasion de réfléchir et de faire des propositions sur les voies permettant de favoriser la réappropriation par l'opinion publique française de l'échelon européen et de sa réalité.

Ce comité doit réfléchir aux conditions dans lesquelles le discours qui sera porté par nos autorités sera audible et partagé par nos partenaires. Il y a toujours un risque que le discours porté en matière européenne soit trop franco-français.

Un autre élément de méthode et d'approche qui nous paraît important, est de distinguer les objectifs de court terme et ceux de moyen terme. Une présidence dure six mois. Toutefois, la présidence française se caractérisera par une durée plus courte de trois mois utiles jusqu'au conseil européen de printemps en raison de la campagne pour les élections présidentielles françaises qui s'ouvrira peu après.

L'approche du comité se veut complémentaire de celle de l'administration. Nos réflexions et propositions s'articulent avec celles conduites par les services de l'État. Ainsi, nous avons des liens quasi quotidiens avec le cabinet du secrétaire d'État aux affaires européennes, le centre d'analyse et de prévision du Quai d'Orsay, le Secrétariat général des affaires européennes ainsi que le Secrétariat général de la présidence française.

Troisième point, il est clair que nos réflexions sont orientées par les grandes thématiques qui ont été indiquées par le Secrétaire d'État lors de sa communication en conseil des ministres en novembre dernier : « relance, puissance et appartenance ».

Enfin, nos travaux sont très ouverts aux parlementaires, car nous sommes très attentifs au point de vue de la représentation nationale, ainsi qu'aux acteurs associatifs et territoriaux et aux autres pays membres de l'Union européenne. Nous avons des contacts avec des ambassades, nous auditionnons des experts et universitaires venant de divers pays membres, condition sine qua non pour que le discours de la France lors de sa présidence du Conseil soit audible et partagé par nos partenaires.

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