Intervention de Annie Vidal

Réunion du jeudi 23 septembre 2021 à 9h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Vidal :

Je vous remercie, madame la présidente. Monsieur le secrétaire d'État, le 15 septembre, Ursula von der Leyen, dans son discours sur l'état de l'Union, nous a invités à nous tourner vers l'avenir, à agir de façon résiliente et bienveillante et à faire preuve d'audace.

De l'audace, il nous en faudra pour affronter un défi qu'elle n'a pas mentionné, celui de la transition démographique, déjà à l'œuvre dans le vieux continent – il n'a jamais aussi bien porté son nom. Les projections d'Eurostat montrent qu'en 2035, les personnes de 65 ans et plus représenteront un quart de la population belge, portugaise et suédoise, et même un tiers de la population italienne ou allemande. Par ailleurs, d'ici 2070, 13 % de la population sera âgée de 80 ans et plus, contre 6 % en 2019. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : l'avancée en âge des populations européennes doit faire partie intégrante du projet sociétal européen. Ses enjeux ont d'ailleurs été clairement identifiés par la Commission européenne dans son Livre vert sur le vieillissement.

Comme la France, l'Europe vieillit et nos politiques publiques doivent accompagner cette transition. En matière de politique du grand âge, la France a des faiblesses mais aussi des atouts : la création de la cinquième branche de la sécurité sociale, couvrant le risque de perte d'autonomie, en est un. Notre pays est également un centre d'excellence pour la recherche et l'innovation en lien avec le bien vieillir et le maintien de l'autonomie. Il dispose d'outils et d'une culture qualité développée, enviée par bien des pays membres. Tous ces atouts pourraient permettre à la France d'être le chef de file du bien vieillir en Europe.

Dans le cadre de sa présidence, la France compte-t-elle se saisir de cet enjeu majeur, et de quelle manière ?

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