En tant qu'ancien énergéticien, je crois utile de rappeler que la question de la taxonomie verte doit être réglée préalablement à l'instauration d'un mécanisme d'ajustement carbone aux frontières. À défaut, la situation sera encore plus déséquilibrée en ce qui concerne la taxonomie. L'agenda étant assez court, il ne faudrait pas que l'on se prenne les pieds dans le tapis.
La conditionnalité n'est pas une nouveauté. Lors de notre déplacement en Pologne, le maire de Poznań nous a rappelé qu'il existait déjà un socle. Or dans les pays concernés, l'inquiétude porte non seulement sur les problèmes nouveaux en matière d'État de droit, mais aussi sur la distribution parfois injuste de l'argent des agences européennes, au profit de « ceux qu'on aime » – cela s'est passé en Hongrie et risque de se passer en Pologne. L'argent européen doit être distribué en toute transparence et ne pas alimenter certains partis : c'est une première condition qu'il est important de voir respectée. Les problèmes nouveaux qui se posent en matière de respect de l'État de droit ne doivent pas nous la faire oublier.
En ma qualité de rapporteur des crédits de la diplomatie culturelle, je m'intéresse à la façon dont les différentes ambassades vont accompagner la présidence française, en la rendant plus visible dans les autres États membres. Pouvez-vous revenir sur ce dispositif et les consignes qui ont été données ?
La nature de la coalition qui sortira des urnes dimanche soir en Allemagne peut avoir une importance fondamentale pour le projet européen. À cet égard, n'êtes-vous pas inquiet de l'absence du thème européen dans le débat politique allemand ?