À l'occasion du Congrès mondial de la nature de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), nous sommes plusieurs députés à avoir souligné l'importance de la filière spatiale pour la préservation de la biodiversité. En effet, les acteurs de la préservation ont besoin d'informations pour enrichir leurs connaissances de la biodiversité et des pressions qui s'exercent sur elle. Pour prévenir le désastre annoncé, l'innovation doit se mettre au service de l'environnement. Or les observations de terrain sont insuffisantes : c'est là que la télédétection et les données satellitaires entrent en jeu.
Pour évaluer l'état et l'évolution des milieux naturels, plus d'une vingtaine d'indicateurs ont été fixés, dont la moitié repose sur l'observation spatiale. La France et l'Union européenne sont leaders dans ce domaine, en particulier grâce au programme Copernicus, dont les satellites sont déployés progressivement depuis 2014.
Aux quatre coins du territoire français, des entreprises se positionnent pour offrir au secteur du développement durable et de l'aménagement du territoire des services qui reposent notamment sur les données fournies par nos grands programmes spatiaux. La mobilisation internationale autour de la question spatiale est plus que jamais nécessaire. Les plans d'action ne pourront pas faire l'impasse sur cette filière, tant son apport est essentiel à la compréhension et à la modélisation.
À l'heure où les pays européens se font concurrence dans le domaine spatial, tant en matière de lanceurs que sur le volet applicatif, ce qui peut être source de tensions, comment réussir à fédérer les membres de l'Agence spatiale européenne (ESA) pour renforcer notre soutien au développement des outils satellites utiles à la sauvegarde de la biodiversité ? Quelles actions sont prévues dans le cadre de la présidence française ?