Je vous remercie de vous exprimer devant nous à cent jours du début de la présidence française du Conseil de l'Union européenne.
En ma qualité de membre de la commission des finances, je souhaite vous interroger sur les perspectives financières de l'Union européenne, alors que nous abordons la discussion du projet de loi de finances pour 2022. Le plan de relance européen a constitué une avancée fondamentale, une rupture dans l'histoire européenne. Il peut assurément apparaître comme une belle réussite, un véritable succès. Toutefois, il faut s'interroger sur la capacité à financer concrètement ces 750 milliards de dépenses européennes communes, notamment la partie constituée par les subventions directes de l'Union. Quel est l'état des négociations actuelles sur les nouvelles ressources propres de l'Union, qu'il s'agisse du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières, de la taxe sur les transactions financières ou de la taxation des entreprises du numérique ? Vous avez déjà répondu en partie. Surtout, dans quelle mesure envisageons-nous de renforcer la dimension financière de l'action publique européenne ? La présidence française peut jouer un rôle décisif en la matière.