Intervention de Clément Beaune

Réunion du jeudi 23 septembre 2021 à 9h00
Commission des affaires européennes

Clément Beaune, secrétaire d'État :

Je ne peux qu'être d'accord avec vous sur l'exigence de ne pas casser l'unité européenne sur ce point. J'observe tout de même que ce sujet, qui était invisible dans les débats européens il y a un an ou deux, est désormais beaucoup plus présent et que l'unité européenne est assez forte sur la défense des valeurs. Dans les deux pays principalement concernés, les forces politiques engagées dans la défense des valeurs se trouvent renforcées par la fermeté de l'Europe. Si nous ne voulons perdre personne, nous devons maintenir cette position et élargir notre arsenal, tout en poursuivant le dialogue.

Je me rendrai dans quelques jours en Hongrie. Il ne faut pas sacrifier les sujets sur lesquels nous travaillons bien ensemble. Je ne crois pas du tout à la logique de l'exclusion : ce serait totalement contre-productif et signerait un échec européen collectif. Il faut donc aller au contact, au combat, discuter avec les forces politiques mais également avec les gouvernements en place, pour leur dire ce que l'on pense, manifester nos désaccords, être transparents sur nos actions et rechercher d'autres domaines de coopération, qui peuvent recréer un ancrage européen.

Nous ne devons pas donner de leçon, parce que ces forces politiques sont aussi présentes chez nous, malheureusement. Il serait donc trop facile de pointer une fracture Est-Ouest. Il faut comprendre que c'est souvent, en particulier à l'est de l'Europe, un mouvement démographique ou un choc économique qui a engendré ce discours populiste de repli. Nous ne pouvons donc pas nous contenter de sanctionner, nous devons aussi poursuivre la discussion et attaquer nos faiblesses européennes à la racine : démographie, crise d'efficacité, fragilité de nos démocraties.

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