Cette conférence a donné l'occasion de rappeler un élément structurant de notre politique étrangère, à savoir la place de l'État de droit et la valeur clé de liberté qui en est la colonne vertébrale. Cette colonne vertébrale nous oblige et nous lie. Elle est le cœur de l'équilibre démocratique, lui-même fondamental à notre union d'États souverains. C'est une clé de lecture indispensable pour approfondir nos ambitions.
Partant de là, réfléchissons à notre capacité de projection, d'abord avec notre voisinage. Les instabilités sont nombreuses, en Lybie ou en Méditerranée orientale, au Sahel, en Ukraine ou en Russie. Sur chaque conflit, nos fondamentaux doivent être clairs pour définir des positions collectives. Cette nécessité est d'autant plus forte qu'il y a des tensions importantes entre la Chine et les États-Unis, découlant d‘une divergence de modèles.
Mme la députée, comment analysez-vous les divergences au sein de la société civile européenne : sont-elles passagères, liées à des gouvernements radicaux, ou bien encore plus profondes ?