Je me retrouve à Skopje car j'ai participé à un projet TAIEX, soutenu par la Commission européenne. Je me suis entretenu également avec le ministre des affaires étrangères de la Macédoine du Nord qui a souligné l'importance du déclenchement immédiat des processus de négociations entre son pays et l'Union européenne.
La possibilité de mener ce dialogue avec les pays des Balkans occidentaux est très important pour nous car nous sommes à la croisée des chemins. Il s'agit d'un moment décisif pour donner à ces pays une perspective européenne crédible. Nous sommes conscients que l'adhésion des pays des Balkans occidentaux à l'Union européenne ne se fera pas à court terme mais il faut néanmoins leur offrir une perspective crédible. Ceci permettra de motiver les jeunes de ces pays à rester dans leurs pays d'origine et à contribuer à leur développement.
Selon les sondages réalisés par le groupe de réflexion sur les Balkans occidentaux, les jeunes de 19 à 26 ans de ces pays sont plus critiques que d'autres tranches d'âge, ce qui me fait penser qu'ils ont perdu l'espoir en une adhésion de leur pays à l'Union européenne. Dans le cadre de la Conférence pour l'avenir de l'Europe, nous avons l'obligation de dialoguer avec les jeunes des pays de Balkans.
En conclusion, je veux souligner l'importance d'établir des étapes concrètes dans ces processus d'adhésion. Le ministre des affaires étrangères de Macédoine du Nord a affirmé que son pays a attendu quinze ans pour résoudre le différend avec la Grèce. Il ne souhaite pas attendre encore quinze ans pour résoudre l'autre différend avec la Bulgarie.
Les questions de l'état de droit et de la lutte contre la corruption sont fondamentales pour les pays des Balkans occidentaux mais aussi pour les Etats membres de l'Union européenne. À mon avis, il n'existe pas d'autre alternative que la coopération au sein de l'Union européenne.