Sur la question des intérêts « nationaux et partisans », il ne s'agit pas d'employer ces termes dans un sens péjoratif mais d'illustrer une réalité plus complexe. Au Parlement européen, les différents groupes politiques ont des positions bien définies sur les questions énergétiques mais, les députés européens, en fonction des intérêts de leurs États membres, peuvent avoir une position différente par rapport à celle de leur groupe. A titre personnel, je considère qu'il faudrait limiter le recours aux actes délégués.
Sur les garanties économiques et financières, il faut s'assurer que l'inclusion du gaz et du nucléaire ne détourne pas les fonds destinés aux énergies renouvelables.
Il faut mentionner également les garanties écologiques, notamment avec la question du traitement des déchets. Il s'agit d'un sujet délicat, car nous n'arrivons pas à trouver des solutions pérennes malgré la volonté de la France. Les prochains débats devront traiter sérieusement cette dimension.
Concernant l'énergie nucléaire, les experts remarquent qu'il existe un manque de production d'électricité à partir d'énergies renouvelables. Le débat sur la qualification de l'énergie nucléaire en tant qu'énergie de transition n'est toujours pas tranché dans la communauté d'experts.
Je suis totalement d'accord avec le Président Chassaigne sur les conséquences de la taxonomie concernant d'autres sujets comme l'architecture budgétaire de l'Union.