Notre réseau diplomatique et celui de l'Agence française de développement ont tenu, ne serait-ce parce que les personnes sont restées sur place, au bénéfice notamment du rapatriement de nos concitoyens.
Nous allons dépasser les 0,50 % en 2020 avec 11 % de baisse du PIB, effet statistique lié à l'évolution du dénominateur qui n'est pas satisfaisant. Pour autant, il ne faut pas abandonner les objectifs en pourcentage, qui permettent les comparaisons internationales.
1,2 milliard d'euros a effectivement été alloué pour les conséquences sanitaires et alimentaires du covid-19 – et pas uniquement pour les pays le plus pauvres. Il est exact que ce n'est qu'un redéploiement de crédits, qui a au moins eu l'avantage d'être très rapide et très agile.
Je crois qu'il faut qu'on retrouve l'intérêt d'un certain nombre de structures, qui ont le mérite d'avoir une histoire très liée à celle de la France. En particulier, certains Instituts Pasteur, qui disposent de statuts très différents puisqu'ils se sont adaptés aux pays dans lesquels ils sont implantés, ont été très actifs dans la crise sanitaire – je pense à ceux de Dakar et de Phnom Penh. Nous devons les reconnaître comme représentants de la France.
Enfin, il ne faut pas penser uniquement en termes de pourcentages, mais maintenir notre aide auprès de nos dix-neuf pays prioritaires. Notre priorité est également le bilatéral – priorité qui sera probablement entamée si nous augmentons nos contributions au FMI, à l'OMS ou à l'Alliance mondiale pour les vaccins. Enfin, notre priorité est le don, dans la mesure où il s'agit de la seule manière d'aider un certain nombre de pays très pauvres.
Les fondamentaux de l'éventuelle loi sont, en tout état de cause, revus, ce qui implique des décisions assez conséquentes.