Nous nous réjouissons de la mobilisation de l'Assemblée sur le handicap. Le CIH, présidé, vous l'avez dit, par le Premier ministre, réunit l'ensemble des ministres et secrétaires d'État concernés par le handicap, c'est-à-dire tous, ne serait-ce qu'au titre de l'obligation d'emploi et au titre de l'accessibilité des lieux publics ; au-delà, chaque ministère mène des politiques publiques destinées aux personnes handicapées.
Le secrétariat général du CIH comprend six personnes et organise son travail autour de quatre pôles, parmi lesquels l'autisme, dont on parle beaucoup et qui nous occupe énormément puisque le Président de la République et le Premier ministre vont annoncer, à la fin de la semaine, une stratégie en la matière. Sophie Postollec s'occupe du deuxième pôle et est chargée en particulier des relations avec le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH), organisme comptant quelque 130 membres – personnes morales et physiques – qui représentent les syndicats, les associations qui concourent à la politique publique du handicap ; le CNPH est vraiment le lieu de la coconstruction de cette politique publique ; il comprend sept commissions dont l'une, pour ce qui nous concerne ce matin, est consacrée à l'emploi et une autre à l'accessibilité, chaque commission réunissant trente ou quarante personnes chaque mois. Un troisième pôle concerne l'accompagnement – il est intitulé : « Une réponse accompagnée pour tous » – : il s'agit de simplifier la vie des personnes en situation de handicap depuis l'accès à leurs droits jusqu'à la mise en œuvre de ces derniers ; une mission a été confiée, dans cette perspective, à Adrien Taquet sur la simplification administrative. Enfin, le quatrième et dernier pôle est l'accessibilité universelle et c'est Sophie Rattaire qui en est responsable.
Nous ne sommes pas une administration ordinaire, puisque notre objet est de faire travailler les autres, si je puis dire. Nous n'avons pas en propre la responsabilité de la mise en œuvre des politiques publiques, ce qui serait antinomique avec la volonté d'inclusivité exprimée par le Président de la République. La question du handicap n'est en effet pas une question à part, administrée par un secrétariat d'État fût-il placé auprès du Premier ministre. Nous évitons de faire converger vers nous toutes les responsabilités : chaque département ministériel doit prendre la sienne dans l'accueil, l'accompagnement et, si je puis m'exprimer ainsi, la facilitation de la vie des personnes fragiles parmi lesquelles les personnes handicapées.
J'ajoute pour finir que Mmes Postollec et Rattaire connaissent bien le Parlement pour y avoir travaillé pendant plusieurs années.