Intervention de Étienne Petitmengin

Réunion du mardi 3 avril 2018 à 8h45
Groupe de travail sur les conditions de travail à l'assemblée nationale et le statut des collaborateurs parlementaires

Étienne Petitmengin, secrétaire général du comité interministériel du handicap (CIH) :

On se souvient que le candidat Emmanuel Macron, lors du débat de l'entre-deux tours de l'élection présidentielle, avait consacré sa « carte blanche » aux personnes en situation de handicap. On peut désormais évoquer cette priorité non plus au conditionnel mais bel et bien, au bout d'un an, en termes de mise en œuvre. Sophie Cluzel, secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées, dès les mois de mai et juin 2017, a engagé le travail interministériel : un haut fonctionnaire a ainsi été nommé dans chaque administration pour relayer l'action gouvernementale ; au nombre de dix-sept, ces fonctionnaires se réunissent chaque mois.

Après le travail interministériel, l'éducation est notre seconde priorité. Dès la rentrée de 2017, nous nous sommes efforcés de faire en sorte que le plus d'enfants le souhaitant soient accompagnés.

L'emploi est la troisième priorité. Plusieurs réformes sont en cours, comme celle sur l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés, qui fait actuellement l'objet de concertations.

Une dernière priorité de la feuille de route de Mme Cluzel est l'autisme.

Le 20 septembre dernier s'est réuni le premier comité interministériel du quinquennat, qui a fait l'objet d'un relevé de conclusions à partir duquel a été rédigée la feuille de route du Gouvernement sur la politique du handicap.

En ce qui concerne le handicap sensoriel évoqué par M. Juanico, il y a une volonté très forte du Président de la République, du Premier ministre et de la secrétaire d'État de faire changer le regard. On se rend compte, en effet, qu'à part l'autisme, les médias s'intéressent peu au handicap. Le comité interministériel du handicap a réuni une quinzaine de ministres pendant deux heures le 20 septembre dernier, je l'ai dit, or l'écho médiatique en a été quasi nul.

J'ajoute que le Gouvernement a la ferme volonté d'appliquer une disposition de la loi de 2005 qui prévoit l'organisation, tous les trois ans, d'une conférence nationale du handicap, laquelle doit donner lieu à la remise d'un rapport au Parlement, ce rapport devant lui-même faire l'objet d'un débat parlementaire. Or, si les rapports ont bien été rédigés et remis, ils semblent s'être perdus…

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